Le virage climatique ne s’est pas fait tout seul. Si aujourd’hui, en 2050, la Suisse est neutre sur le plan climatique, c’est grâce à de nombreuses personnes qui se sont engagées dès les années 2020. Ce sont elles qui ont ouvert la voie à un avenir sans énergie fossile. Faites dès maintenant la connaissance de certaines de ces personnes et découvrez leurs projets.
Il y a un an environ, le fournisseur d’énergie bâlois IWB a mis en service à l’essai une installation au charbon végétal qui produit 550 tonnes de charbon végétal par an. Ce site ne fournit pas seulement un charbon écologiquement précieux mais extrait de l’atmosphère du CO₂ qui nuit au climat et fournit de la chaleur à impact négatif en CO₂.
Le charbon végétal est produit par pyrolyse de biomasse, telle que des déchets de bois. Le bois non valorisé provenant de l’entretien du paysage est ainsi transformé sous exclusion d’oxygène en charbon végétal, qui stocke environ 50 pour cent du CO₂ absorbé par les plantes durant leur croissance.
Une installation de charbon végétal contribue donc activement à baisser à long terme la concentration en CO2 dans l’atmosphère. A ce jour, ce charbon végétal est surtout utilisé dans l’agriculture, car l’ajout de charbon permet entre autres d’augmenter la fertilité des sols. En outre, il stocke l’eau, crée un habitat pour des micro-organismes importants et lie des substances nocives.
Par ce processus de carbonisation, l’installation à charbon végétal génère également de la chaleur qui peut être injectée dans le réseau de chauffage à distance ou directement mis à disposition d’acteur*ices de l’industrie. Johanna Kestler, collaboratrice au département des innovations d’IWB, explique : « Le plus grand projet d‘IWB est sans aucun doute l’extension du réseau de chauffage urbain bâlois qui devrait passer des 120 km actuels à 180 km. »
Grâce aux retours positifs de sa clientèle et au grand potentiel de telles installations, IWB prévoit de construire une autre centrale à charbon végétal dans le canton de Bâle Campagne. Ces projets ne sont toutefois qu’une petite étape sur le long chemin de la décarbonisation de notre approvisionnement énergétique. « Aujourd’hui, notre production de chaleur à distance repose encore à environ 30 pour cent sur des sources d‘énergie fossiles, ce que nous voulons changer, car mettre en œuvre la décarbonisation est l’un des trois axes stratégiques d’IWB », conclut Johanna Kestler.
Pour plus d’informations sur le charbon végétal : www.schweiz-2050.ch/pflanzenkohle/
Pour plus d’informations sur l’installation de charbon végétal d‘IWB : www.iwb.ch/pflanzenkohleanlage (en allemand)
Photo: IWB
L’approvisionnement décentralisé en électricité jouera un rôle important dans le monde énergétique de demain. En effet, l’énergie renouvelable est de plus en plus souvent produite par de multiples petites installations. C’est notamment le cas des panneaux solaires installés sur des maisons privées. Une question se pose alors : comment intégrer ces petites installations dans le marché de l’électricité ?
La start-up Exnaton souhaite apporter une réponse à cette question. Son logiciel « PowerQuartier » permet d’échanger facilement de l’électricité au sein d’un quartier. Grâce à l’application mise au point, le propriétaire d’une voiture électrique peut par exemple acheter de manière simple et avantageuse de l’électricité pour son véhicule à sa voisine, qui possède une installation solaire. D’autre part, ce logiciel permet de numériser la facturation des flux d’électricité pour les entreprises de distribution d’énergie.
L’application destinée aux consommateurs finaux indique combien d’électricité est consommée et produite et à quel moment. En tenant compte des prix établis automatiquement en fonction de l’offre et de la demande, elle signale au consommateur le meilleur moment pour recharger sa voiture électrique ou faire tourner son lave-vaisselle. « Nous voulons rendre la transition énergétique plus tangible pour les particuliers et aussi les sensibiliser davantage au thème de l’énergie », explique Liliane Ableitner, cofondatrice d’Exnaton.
L’idée d’Exnaton a vu le jour dans le cadre du projet de recherche « Quartierstrom » lancé par un consortium composé de l’EPF de Zurich, de l’Université de Saint-Gall et d’autres partenaires avec le soutien de l’Office fédéral de l’énergie. « Quartierstrom » a été mis en place dans la commune de Walenstadt et constitue le premier marché local de l’électricité de Suisse. Après l’achèvement réussi du projet de recherche « Quartierstrom », trois anciens doctorants ont fondé la start-up Exnaton.
Aujourd’hui, le logiciel d’Exnaton est utilisé dans plusieurs communautés énergétiques locales en Suisse et en Autriche. Les fonctionnalités de « PowerQuartier » ne se limitent pas à de tels projets et sont constamment étendues. Le logiciel comprend par exemple des modèles d’investissement participatif permettant de soutenir les entreprises de distribution d’énergie et les consommateurs dans la mise en œuvre de la transition énergétique.
En savoir plus sur Exnaton (en anglais et allemand) : www.exnaton.com
En savoir plus sur Quartierstrom (en allemand) : www.quartier-strom.ch
Joseph Jenni est un pionnier solaire de la première heure. Cet ingénieur électricien a fondé, il y a plus de 45 ans, une entreprise dont il était le seul membre : la « Jenni-Sonnenenergie- Steuerungen ». En 1989 il faisait pour la première fois les gros titres après la construction de la première maison familiale pouvant être chauffée toute l’année sans exception par l’énergie solaire. Au début, se souvient J. Jenni, les médias et le monde professionnel considéraient son invention comme totalement irréaliste et farfelue.
Aujourd’hui la production d’accumulateurs de chaleur destinés aux immeubles à chauffage solaire est au cœur de l’entreprise Jenni Energietechnik AG. Le « Swiss Solartank » développé par la firme est un accumulateur de chaleur avec chauffe-eau et échangeurs thermiques intégrés, spécialement développé par l’entreprise, avec une capacité de stockage jusqu’à 25000 kwh. Plus de 25’000 sont actuellement en service en Suisse et dans l’Espace européen.
L’avantage de l’accumulateur est qu’on peut le combiner à beaucoup de technologies différentes : par exemple, le producteur de bonbons Ricola utilise plusieurs accumulateurs à grande capacité de stockage pour la récupération de la chaleur résiduelle générée pendant le processus de fabrication.
D’après J. Jenni, nombreux sont ceux parmi ses clients qui apprécient, en plus de l’aspect écologique, l’augmentation de leur autonomie énergétique : « juste au moment où les prix du courant électrique et du gaz prennent à nouveau l’ascenseur, le fait d’avoir un accumulateur de chaleur chez soi ou sur son lieu de travail rapporte de l’argent ».
Une difficulté réside cependant dans le fait que de nombreux entrepreneurs réfléchissent à très court terme. Beaucoup ont du mal à engager des investissements qui ne seront pas déjà rentables après deux ou trois ans. Cela vaut cependant la peine d’investir à moyen et à plus long terme sur les technologies renouvelables comme le solaire-thermique ou la récupération de chaleur, un atout après quelques années seulement.
Pour en savoir plus sur l’entreprise pionnière du climat Jenni Energietechnik AG : www.jenni.ch
À Lavey-les-Bains, dans la vallée valaisanne du Rhône, on procède actuellement à des forages dans les profondeurs de la terre. Un projet innovant et unique de géothermie mené par la société Alpine Geothermal Power Production (AGEPP) permet d’acquérir de nouvelles connaissances sur la production d’électricité à partir de l’énergie géothermique.
L’eau chaude qui se trouve naturellement en profondeur devrait être pompée pour produire de l’électricité et de la chaleur. « L’objectif du forage est d’être assez profond pour extraire de l’eau à au moins 110 °C. Il nous faut atteindre cette température pour convertir la chaleur en électricité », explique Jean-François Pilet, Directeur de AGEPP.
Des premiers essais sont prévus à environ 2300 mètres de profondeur. Si les conditions ne sont pas suffisantes, il est prévu de forer jusqu’à 3000 mètres. « Ce qui est surtout révolutionnaire, c’est le forage à cette profondeur dans le gneiss, une roche cristalline. Il n’y a aussi qu’un seul puit de forage, car le réservoir se remplit naturellement par l’eau de ruissellement – l’eau provenant des intempéries », dit Pilet.
Avec la chaleur découplée, il est prévu de produire de l’électricité pour environ 900 abonnés. Une partie de la chaleur résiduelle est utilisée pour alimenter les Bains de Lavey en eau thermale. Le reste, soit environ 40 pour cent du volume extrait, sera d’abord reversé dans le réservoir pour une exploitation ultérieure. « Plus tard, il est prévu de valoriser l’énergie thermique excédentaire avec d’autres applications telles que le chauffage à distance, des serres horticoles ou la pisciculture », explique Pilet.
Les premières discussions concernant le projet ont eu lieu dès 2005, puis ont suivi de nombreuses études techniques et des tests souterrains. Actuellement, la plateforme de forage est en cours d’aménagement. Le lancement des activités de forage proprement dites est prévu pour la mi-janvier 2022. « A condition que les ressources géothermiques soient prouvées, nous espérons produire de l’électricité dans la vallée du Rhône dès la fin 2023. »
Pour en savoir plus sur la pionnière du climat AGEPP SA : www.agepp.ch
Plus l’altitude où sont posées les installations solaires est élevée, mieux elles absorbent la lumière du soleil: les cellules photovoltaïques ont donc beaucoup de potentiel en montagne. Car, au contraire de la plaine, en hiver il y a là-haut beaucoup moins de nuages. Les rayons du soleil y sont aussi réfléchis par la neige et enrichissent ainsi les cellules photovoltaïques. De surcroît, l’efficacité des installations est augmentée par les basses températures.
Le fournisseur d’électricité de la ville de Zurich (EWZ) en est consciente : en juin 2020, elle a construit la première grande installation solaire de haute montagne de Suisse, Solar Albigna. Plus de 1200 modules photovoltaïques ont été montés au sommet du barrage Albigna, à Bergell. « Je suis très fier que l’idée et la réalisation de cette installation soient venues de nos collaborateurs de Bergell. Avec ce projet, l’EWZ contribue activement à la protection de l’environnement et du climat », déclare son directeur, Benedikt Loepfe.
Depuis septembre 2020, l’impressionnante installation solaire de 670 mètres de long produit de l’électricité naturelle. Avec un certain succès. Lors de la première année de mise en service, elle a totalisé 527 mégawattheures, ce qui correspond à la consommation annuelle d’électricité d’environ 210 ménages zurichois.
Depuis 2014, l’EWZ propose à ses clientes et clients de la ville de Zurich un modèle de participation citoyenne qui remporte un beau succès, ewz.solarzüri. 21 installations sont déjà en service. Pour Solar Albigna, il y avait 2176 mètres carrés de panneaux solaires à disposition des clientes et clients de la ville de Zurich et des Grisons. Tous ont été vendus.
Pour en savoir plus sur l’installation pionnière Solar Albigna : www.ewz.ch (en allemand)
Pour atteindre l’objectif d’une Suisse climatiquement neutre, il faut une base de solutions originales pour produire de l’énergie renouvelable. L’énergie solaire et l’éolienne représentent, à ce titre, un formidable potentiel. Sauf qu’elles ne fournissent pas toujours du courant électrique de façon constante et calquée sur la demande. La production et la consommation d’électricité doivent donc mieux tenir compte l’une de l’autre.
Une partie de la solution de ce problème est offerte par les centrales électriques virtuelles comme celle de Fleco Power AG de Winterthur. L’entreprise s’est donnée pour objectif de soutenir le mieux possible les exploitants locaux et régionaux d’installations solaires et de biogaz pour passer à de nouveaux instruments de promotion et aux conditions-cadres politiques de la stratégie énergétique nationale.
Fleco Power se charge de l’énergie produite par les exploitants et la regroupe grâce à ce qu’on appelle le pooling. A l’aide d’un poste de commande central et de technologies modernes de communication, les installations connectées sont reliées à, pilotées et commercialisées par une unité tournée vers l’extérieur. Ce faisant, Fleco Power contribue à un avenir énergétique décentralisé et se pose en lien actif entre producteurs et utilisateurs.
La centrale virtuelle est en activité depuis début 2016 et livre ainsi 24 heures sur 24 de l’énergie de réserve écologique. Et cela à la satisfaction de tous les partenaires: « Fleco Power partage notre passion de contribuer à livrer de l’énergie régionale et durable », confirme Andrea Müller-Studer, agricultrice à Thayngen, dans le canton de Schaffhouse.
Pour en savoir plus sur la pionnière du climat Fleco Power : www.flecopower.ch
Le plus grand parc éolien de Suisse se trouve dans le Jura bernois, sur le Mont-Crosin ainsi que sur le Mont-Soleil. Par vent fort, les 16 éoliennes – solidement ancrées dans la pierre calcaire – tournent à plein régime.
Tout a commencé en 1996, lorsque les trois premières turbines ont été mises en service. Au fil des années, d’autres éoliennes ont été installées. Dans le cadre du second projet de repowering, quatre nouvelles turbines ont été installées en septembre 2016 ; ce sont à l’heure actuelle les plus puissantes de Suisse. Elles ont remplacé d’anciens modèles, ce qui a permis d’accroître la production annuelle, qui a passé de 50 GWhs à 70 GWhs. Depuis lors, plus de 15’000 ménages sont approvisionnés en électricité d’origine éolienne. Les autres turbines ont été modernisées en 2013 ; elles sont depuis lors à la pointe de la technique.
Le parc éolien est exploité par Juvent SA. BKW, une entreprise spécialisée dans l’énergie et les infrastructures, en est actionnaire à raison de 65 pour cent. La centrale fait partie du Swiss Energypark, une plateforme d’innovation, de recherche et de démonstration dans le domaine énergétique. On peut visiter la centrale éolienne ainsi que d’autres éléments du Swiss Energypark. C’est une occasion unique d’avoir un aperçu des techniques liées aux énergies renouvelables.
Pour en savoir plus sur la centrale pionnière du Mont-Crosin / Mont Soleil : www.juvent.ch
En savoir plus sur l’espace découverte énergie : www.espacedecouverte.ch
En savoir plus sur le Swiss Energypark : www.swiss-energypark.ch
En savoir plus sur la centrale solaire du Mont-Soleil : www.societe-mont-soleil.ch
Centre d’information du Mont-Soleil : www.bkw.ch
«Statt nur zu reden, wollte ich selber etwas gegen den CO2-Ausstoss unternehmen», sagt der Landwirt Franz Keiser. Der 63-Jährige führt in Neuheim im Kanton Zug den Hof Wies. Im Jahr 2011 begann er, an der Produktion von Pflanzenkohle zu tüfteln. Die Idee: Baum- und Strauchschnitte aus der Region zu hochwertiger und klimafreundlicher Pflanzenkohle zu verarbeiten.
Mehr zum Klimapionier Franz Keiser: https://hof-wies.ch/
« Nous voulons pratiquer une agriculture respectueuse de tout : des plantes, des animaux, des êtres humains… et bien entendu aussi du climat ». C’est ainsi que Tina Siegenthaler décrit la vision de la ferme coopérative « ortocolo ». Tina fait partie d’un groupe de plus de 500 personnes qui exploite collectivement la ferme Fondlihof à Dietikon (dans le canton de Zurich).
L’agriculture est un enjeu clé dans le cadre de la crise climatique. Cependant, les conditions actuelles du marché sont difficiles pour les exploitations agricoles : chaque année, en Suisse, plus de 1000 d’entre elles cessent leurs activités, car elles n’arrivent pas à faire face aux exigences en matière de rentabilité et de réduction des coûts. Ces contraintes laissent peu de place aux préoccupations climatiques et environnementales.
C’est pour cela qu’ortocolo a choisi une approche différente. La coopérative fonctionne selon les principes de l’agriculture solidaire : les membres d’ortocolo souscrivent à un abonnement annuel, achètent des parts de la ferme et en deviennent ainsi copropriétaires. Ils financent l’exploitation et participent également à ses activités. Les denrées alimentaires, produites avec le soutien de cinq professionnels agricoles, sont réparties entre tous les membres.
Les décisions stratégiques sont aussi prises en commun. Par exemple, les membres examinent ensemble la question de la transition vers des véhicules électriques pour des raisons climatiques. Une discussion est aussi en cours concernant le nombre judicieux d’animaux à la ferme. La prise de décisions, les investissements et les risques de production sont ainsi assumés par tous.
« En tant que coopérative, rien ne nous oblige à augmenter la production et à réduire les coûts indéfiniment », explique Tina. « Nous préférons réfléchir ensemble à la manière dont nous pouvons prendre soin de nos moyens de subsistance pour continuer à avoir de bonnes récoltes à l’avenir. »
Pour en savoir plus sur la ferme pionnière «ortoloco» (en allemand) : www.ortoloco.ch
Autres exploitations fonctionnant selon le modèle de l’agriculture solidaire :
www.fracp.ch (Romandie)
www.regionalevertragslandwirtschaft.ch (Suisse alémanique)
Photo : www.ortoloco.ch/galerie
La production alimentaire est à la fois victime et responsable de la crise climatique : un tiers entier des émissions mondiales de CO₂ est attribuable à notre alimentation. Parallèlement, la crise climatique pose actuellement d’énormes défis à l’agriculture. Les sécheresses et les périodes de sécheresse réduisent les rendements des cultures alors que la demande en denrées alimentaires ne cesse d’augmenter.
Afin de contribuer à apporter une solution à cette problématique, Judith Ellens et Manuel Klarmann ont fondé la start-up Eaternity en 2008. Ils en sont convaincus : un système d’approvisionnement durable et sain est possible. Avec une alimentation soucieuse de l’impact climatique, nous pouvons réduire nos émissions d’au moins 50 pour cent.
Eaternity se conçoit comme un trait d’union entre la science et la mise en pratique des résultats de la recherche. La start-up assiste des organisations, des entreprises et des personnes privées dans le calcul précis de l’empreinte environnementale de leur consommation alimentaire dans le monde entier. « Pour cela, nous prenons en compte l’ensemble du cycle de vie des aliments, y compris le transport et l’emballage, et nous calculons les émissions en conséquence. » explique Klarmann.
Les résultats de cette analyse sont notamment indiqués par l’Eaternity score. Celui-ci renseigne de manière simple et compréhensible sur l’impact environnemental et climatique de chaque aliment et peut être imprimé directement sur le produit pour le commerce de détail. Pour la restauration, Eaternity a développé d’autres applications spécifiques afin que les restaurants puissent concevoir leurs menus de manière plus respectueuse du climat.
Eaternity dispose déjà d’une grande base de données avec les valeurs actuelles de CO₂ de nombreux aliments et de leurs voies de production. Le développement technologique devrait permettre d’améliorer constamment l’efficacité, l’étendue et la précision de la saisie des données. Aujourd’hui, la plupart des gens ne sont guère en mesure d’évaluer l’impact de leur alimentation sur le climat. Eaternity veut changer cela et permettre au public le plus large possible de faire des choix durables en matière d’alimentation.
Pour en savoir plus sur le pionnier du climat Eaternity: www.eaternity.org
« Au début, nous ne savions pas si les gens, en Suisse, seraient prêts à payer pour des produits de la veille » dit Sandro Furnari, directeur de l’entreprise et l’un des quatre fondateurs de la société Äss-Bar GmbH. L’idée des quatre amis d’enfance : remédier au gaspillage alimentaire en vendant les produits invendus des boulangeries des alentours, à prix réduit, le jour suivant. Ils avaient vu des concepts similaires en Allemagne et en France. « Comme lors de la présentation de notre projet commercial, les réactions se sont avérées très positives, nous avons donc procédé rapidement à sa réalisation. »
En octobre 2013, Äss-Bar a ouvert sa première filiale à Zürich. Entretemps, l’entreprise compte dix implantations sur l’ensemble de la Suisse, y compris un Foodtruck, et emploie 90 personnes.
En Suisse, un tiers des aliments finissent à la poubelle. « Il s’agit pour nous de prendre des décisions judicieuses et responsables à long terme dans tous les aspects de la vie quotidienne. Ces décisions ont à leur tour des effets positifs dans de nombreux domaines, tel que le climat. » dit Funari. Le modèle d’Äss-Bar permet d’éviter de jeter plus de 800 tonnes d’aliments par an. Cela permet de réduire considérablement les émissions de CO2 et de préserver des ressources.
En 2015, la société Äss-Bar a reçu le SEIF-Award pour son innovation entrepreneuriale. Puis en 2018, dans le cadre de l’attribution des prix ZKB aux PME engagées dans le développement durable, l’entreprise a reçu le prix spécial pour accomplissements exceptionnels de la part de la banque cantonale de Zurich.
Pour en savoir plus sur la pionnière du climat Äss-Bar GmbH : www.aess-bar.ch
Des entreprises comme la start up romande ecoRobotix SA prouvent, exemple à l’appui, que l’idée de durabilité stimule la pensée novatrice: « Au début, il y avait la volonté de développer quelque chose d’utile pour la protection de l’environnement », avouent les fondateurs de l’entreprise Aurélien G. Demaurex et Steve Tanner. La société fondée en 2014, fabrique et commercialise des machines agricoles qui doivent être moins chères et plus respectueuses de l’environnement que les technologies habituelles.
Le pulvérisateur d’une extrême précision appelé ARA se trouve sur le marché depuis le début de l’année et il est déjà épuisé jusqu’en 2023. Dans deux ans environ, le robot désherbant AVO devrait aussi être mis en vente. Ces machines permettent non seulement de réduire fortement le recours aux pesticides mais elles sont également plus respectueuses du climat. Cela tient entre autres au fait que les machines d’ecoRobotix ont un poids relativement inférieur et consomment donc moins de carburant. A part ça, les sols restent plus meubles donc il faut moins labourer. Il en résulte de moindres émanations de gaz nuisibles au climat.
Globalement, ARA réduit en moyenne de 43 pour cent ses émissions de CO2 par rapport à un pulvérisateur standard. Le robot AVO fonctionne même de façon totalement autonome et se déplace grâce à l’énergie solaire et des batteries rechargeables.
ecoRobotix a déjà gagné de nombreux prix, parmi lesquels le premier prix environnemental suisse de l’économie. L’entreprise fait également partie de l’association économique swisscleantech qui s’engage pour qu’en 2050 l’économie suisse ait un bilan carbone neutre. De son côté, ecoRobotix aimerait atteindre cet objectif d’ici 2030 et planche actuellement sur un plan d’action correspondant.
Pour en savoir plus sur le pionnier du climat ecoRobotix : www.ecorobotix.com
« Mon but a toujours été d’éprouver de la joie des semailles aux récoltes », assure l’agriculteur Franz Keiser. Le vaillant sexagénaire exploitait jusqu’à récemment la ferme de Wies, dans le canton de Zoug ; elle est maintenant dirigée par son fils Albin. Franz Keiser était déjà passé à la gestion de l’humus en 1996. Il ne voulait plus d’engrais chimique ni de pesticide et d’insecticide, préférant renforcer la fertilité naturelle du sol. En 2011, il y a ajouté la production de charbon végétal. Son idée : exploiter les bouts de bois résultant de la taille des arbres et des buissons de la région de la façon la plus respectueuse du climat possible. « Je voulais trouver des solutions et faire quelque chose pour combattre les émissions croissantes de CO2 », résume-t-il.
Pour cela, ces déchets de bois hachés sont séchés avant d’être charbonnés dans ce qu’on appelle une installation pyrolytique portée à 500. « Au début, nous avons dû surmonter quelques maladies de jeunesse. Il n’y avait personne sur qui copier », se souvient ce pionnier. Depuis lors, la production tourne à plein régime.
Le charbon végétal est une bénédiction : dans le fourrage, il améliore la santé des bovins, sa vente permet de plus grandes rentrées d’argent et comme complément de compostage il augmente la fertilité du sol, donc également les recettes. Simultanément, c’est une précieuse contribution à la protection du climat parce que le charbon végétal stocke beaucoup de CO2. La ferme de Wies extrait de l’atmosphère 380 tonnes nettes de CO2 par année et, ce faisant, compense les émissions locales de soixante-cinq Suissesses et Suisses.
L’exploitation est ainsi la première du monde à prouver qu’une agriculture climatiquement positive avec une valeur ajoutée élevée est possible. Pour cette œuvre pionnière, Franz Keiser a gagné en 2019 l’AgroPrix suisse.
Dès 2022, les cultivatrices et cultivateurs intéressés par le climate farming peuvent profiter en ligne de sa longue expérience et de ses connaissances. Le programme d’e-learning Humuswirtschaft.ch dispense des méthodes pratiques pour la formation de l’humus. Son but est d’obtenir des sols sains et fertiles et une agriculture qui fait partie de la solution.
Pour en savoir plus sur le pionnier de l’agriculture climatique Franz Keiser : le communiqué de presse (en allemand)
« Chez Planted, nous sommes convaincus que la viande telle que nous la connaissons ne doit pas nécessairement provenir d’un animal. Il y a un meilleur moyen, plus sain et plus savoureux de nous alimenter, nous-mêmes et la planète », dit Christoph Jenny, un des quatre fondateurs de l’association. L’association Planted Foods, spinoff du Poly de Zurich, fondée en 2019, fabrique de la viande exclusivement à base de plantes. « Les ressources naturelles sont ainsi préservées et les animaux respectés. C’est notre contribution dans la lutte contre le changement climatique, avec un effet positif sur notre santé. »
La start-up bouscule l’industrie alimentaire – avec grand succès : Alors qu’au début 2020, 15 employés permanents travaillaient pour Planted Foods, il y a aujourd’hui plus de 100 collaboratrices à l’usine désaffectée Maggi près de Zurich.
En comparaison à la production conventionnelle de viande de poulet, la Food Tech-Startup avec du poulet à base de plantes émet 74 pour cent de moins de gaz à effet de serre et consomme 29 pour cent d’eau en moins.
Pour les ingrédients, elle n’en utilise que quatre, tous naturels : des protéines de petits pois, des fibres de petits pois, de l’huile de colza et de l’eau. Il y a également de la vitamine B12. Planted Foods n’utilise ni arômes ou conservateurs, compléments chimiques, soja, gluten, lactose ou OGM.
En 2021, Planted Foods a été élue entreprise suisse la plus innovante et a obtenu la première place au « TOP 100 des Startup suisses ».
Pour en savoir plus sur la pionnière du climat Planted Foods SA : www.eatplanted.com
«Statt nur zu reden, wollte ich selber etwas gegen den CO2-Ausstoss unternehmen», sagt der Landwirt Franz Keiser. Der 63-Jährige führt in Neuheim im Kanton Zug den Hof Wies. Im Jahr 2011 begann er, an der Produktion von Pflanzenkohle zu tüfteln. Die Idee: Baum- und Strauchschnitte aus der Region zu hochwertiger und klimafreundlicher Pflanzenkohle zu verarbeiten.
Mehr zum Klimapionier Franz Keiser: https://hof-wies.ch/
En moyenne, une voiture suisse reste immobile 22.5 heures par jour. La surface totale allouée aux places de parc en suisse correspond quasiment à celle du lac des Quatre-Cantons. Et ceci, bien que la place, dans les villes en particulier, devienne une denrée rare et chère.
Depuis, les communes, entreprises et lotissements résidentiels considèrent les avantages du covoiturage. Parallèlement, la demande pour les voitures électriques, plus écologiques, augmente. « Swiss E-car », une plateforme de covoiturage pour véhicules électriques, répond à ces deux besoins. Actuellement, elle met à disposition 30 véhicules, chargés uniquement avec de l’électricité provenant de sources d’énergies renouvelables.
Les entreprises d’approvisionnement en énergie argovienne AEW Energie AG et Eniwa AG sont à l’origine de Swiss E-Car. Ce service de partage a donc fait ses débuts dans le canton d’Argovie. Désormais, Swiss E-Car est également actif dans les cantons de Zurich et de Bâle-Ville. Une extension à toute la Suisse est déjà en cours de réalisation.
« Pour nous, il est important d’intégrer les partenaires régionaux pour une plue-value locale, en achetant par exemple nos véhicules par le biais d’un garagiste proche », explique Arian Rohs, directeur de Swiss E-Car. L’entretien, le nettoyage ainsi que les frais d’assurance des véhicules sont également pris en charge par l’entreprise. Une hotline permet aux locataires de bénéficier d’une assistance 24 heures sur 24.
Cette offre rencontre un vif succès : « Le nombre d’utilisateurs augmente chaque jour. Actuellement, nous comptons environ 2300 personnes qui utilisent notre plateforme », explique Rohs. Il arrive cependant que l’on se heurte à des résistances. Tout le monde n’est pas encore convaincu des avantages de l’e-mobilité et du covoiturage. Mais l’intérêt pour une mobilité à la fois durable et simple ne cesse de croître.
Plus d’informations concernant les pionniers du climat Swiss E-Car : www.swissecar.ch
Que ce soient des échantillons médicaux, des contrats importants ou des objets plus volumineux comme des machines à laver, le service de livraison zürichois Veloblitz se charge de courses de toutes sortes – de la façon la plus rapide et écologique possible. Au pic de certains jours de la semaine, les quelque cent employé(e)s du service livrent jusqu’à 500 colis.
Elles et ils transportent ce qui peut l’être sans émissions, à vélo. Les plus gros objets sont livrés en vélos-cargos alimentés de manière écologique. Pour les marchandises lourdes et encombrantes ou les longues distances, Veloblitz a également recours à des voitures fonctionnant au gaz naturel.
Grâce à sa collaboration avec le service de livraison swissconnect, Veloblitz effectue aussi des transports à l’échelle nationale de manière écologique, rapide et économique. Le colis est tout d’abord livré à vélo à la gare centrale de Zürich, d’où il est ensuite transporté en train jusqu’à son lieu de destination. Enfin, un service de livraison local le prend en charge pour l’apporter au destinataire.
L’aspect écologique du transport était déjà central lors de la fondation de Veloblitz il y a trente ans : « Nous incorporons la logistique verte depuis la première heure, et nous nous sommes également constamment adaptés aux influences extérieures ces dernières années », dit Tobias Schär, membre de la direction.
Beaucoup de gens, nous dit-il, ne sont pas conscients de tout ce qui peut être transporté à vélo. C’est pourquoi il est important d’être visible et de montrer toutes les possibilités : « Même si nous ne sommes qu’une petite pièce du puzzle, nous souhaitons contribuer à rendre la Suisse plus écologique. »
En plus des préoccupations écologiques, une vision sociale de l’entrepreneuriat est également au cœur de l’organisation de Veloblitz. L’entreprise est une coopérative. En leur qualité de membres de la coopérative, les collaboratrices et collaborateurs disposent de droits de délibération et de participation à un très haut degré. « De la sorte, ils dessinent activement le futur de Veloblitz et influencent aussi fondamentalement l’atmosphère de travail et la culture de l’entreprise », explique Tobias Schär.
Pour en savoir plus sur le pionnier du climat Veloblitz : www.veloblitz.ch (en allemand)
Pour en savoir plus sur le service de livraison swissconnect : www.swissconnect.ch
Crédit photographique : www.danielhager.com
Lorsqu’il s’agit de déplacer du matériel lourd, de faire les courses pour la semaine ou même une excursion en famille, la voiture semble être pour beaucoup la seule alternative. L’équipe de la plateforme de partage suisse carvelo2go veut montrer qu’il est possible de faire autrement.
Dans plus de 90 villes et communes de Suisse, carvelo2go permet d’effectuer des transports avec un cargovélo électrique à un tarif horaire avantageux, sans pour autant en posséder un. Pour la location, il suffit de s’inscrire gratuitement en ligne. Les véhicules disponibles à proximité s’affichent alors immédiatement. Les utilisatrices et utilisateurs vont chercher leur « carvélo » et le ramènent auprès d’ « hôtes ». Un hôte peut être une entreprise, un magasin de quartier ou même le café d’à côté. Les cargovélos électriques permettent de transporter jusqu’à 100 kilos et de parcourir jusqu’à 80 kilomètres.
« Pour une famille qui vit sans voiture, le cargovélo nous permet de nous déplacer confortablement, explique un utilisateur convaincu. Avec le vélo et la remorque, nous transportons sans peine les enfants et les courses. En ville, c’est également idéal pour transporter le matériel de travail pour la commande d’un client, par exemple. »
L’offre de carvelo2go a été créée dans le cadre de l’initiative suisse pour les cargovélos de l’Académie de la mobilité du TCS et du fonds de soutien Engagement Migros. De 2013 à 2019, l’initiative avait pour objectif de promouvoir l’utilisation de cargovélos en Suisse auprès des entreprises et des particuliers.
carvelo2go est la première et la plus grande plateforme de partage de cargovélos électriques au monde et compte désormais plus de 360 « carvélos ».
Pour en savoir plus sur le pionnier du climat carvelo2go : www.carvelo2go.ch
Un bateau qui non seulement transporte des passagères et passagers, mais qui produit également de l’électricité pour la population ? Cela existe vraiment ! En 2001, la Société de Navigation du Lac de Bienne (BSG) a fait construire l’EMS MobiCat.
À l’époque, on estimait que ce bateau solaire – le plus grand au monde – aurait une courte durée de vie : après 5 à 8 ans, sa propulsion solaire serait terminée et un moteur diesel prendrait le relais.
Cependant, le système n’a été remplacé qu’après 17 ans. Et au lieu du moteur diesel prévu, le bateau a été équipé des dernières technologies solaires et de batteries. Soudain, l’EMS MobiCat produisant plus d’énergie que nécessaire, le bateau est devenu la première centrale solaire autopropulsée au monde.
La part de la consommation propre de l’embarcation n’étant que de 15 pour cent, les 25’000 kilowattheures d’électricité excédentaires sont injectés dans le réseau d’Energie Service Biel/Bienne (ESB). « Le tourisme et les fournisseurs d’électricité ont soudain un modèle commercial commun », déclare Michael Frank, directeur de l’Association des entreprises suisses d’électricité. En 2019, le catamaran solaire a remporté le Prix solaire suisse.
« Le MobiCat montre ce qui peut être réalisé aujourd’hui en matière d’électromobilité », déclare Erich Hofmann, responsable de la technologie et du chantier naval chez BSG. Le chemin est encore long avant l’abandon complet des combustibles fossiles dans la mobilité, mais ce pionnier qui glisse sur le lac de Bienne est un pas important vers un avenir plus respectueux du climat.
Pour en savoir plus sur le pionnier du climat MobiCat : www.bielersee.ch
« Notre objectif est d’offrir des solutions concrètes pour une mobilité performante et plus responsable » dit Alessandro Perina de Mobilidée SARL. Depuis 2004, l’entreprise suisse soutient des organisations privées et publiques dans l’élaboration de stratégies de mobilité. L’équipe de 20 personnes fournit des services d’analyse et de conseils, des solutions informatiques et des prestations incluant la dimension humaine, pour favoriser une mobilité plus saine, efficace, économe en énergie et un stationnement économisant de l’espace.
« Nous avons ainsi développé l’application Fairpark – www.fairpark.io – un instrument concret pour la mise en œuvre et la gestion quotidienne de la mobilité en entreprise », dit Perina.
Cet outil permet de gérer l’accès au stationnement, lorsque les capacités de parking sont limitées, voire insuffisantes. Les places de stationnement peuvent être réparties en fonction des besoins réels des collaborateurs. Fairpark peut favoriser le covoiturage en tenant compte des adresses et des horaires de travail des employées et employés. Les alternatives à la circulation individuelle motorisée sont également encouragées.
« La circulation produit plus d’un tiers des émissions de CO2 en Suisse. Notre travail ne contribue pas seulement à la réduction des émissions de gaz à effet de serre, mais également au bien-être collectif en favorisant une mobilité plus active», dit Perina.
Mobilidée a obtenu en 2019 la certification B-Corp. Une certification pour les entreprises qui remplissent les plus hauts standards de performance écologique et sociale vérifiée, de transparence et de responsabilité.
Pour en savoir plus sur la pionnière du climat Mobilidée SARL : www.mobilidee.ch
Tout le monde connaît les véhicules jaunes à trois roues avec lesquels les employés de la Poste effectuent quotidiennement la distribution de notre courrier. Ce que la plupart ignorent en revanche, c’est que ces véhicules de livraison sont électriques et produits en Suisse. La société anonyme KYBURZ Switzerland développe et produit des véhicules électriques, qui sont désormais exportés dans de nombreux pays. Le scooter électrique à trois roues, très apprécié en raison de sa durabilité et de sa faible énergie grise, est le plus connu de leurs produits. Martin Kyburz a fondé l’entreprise il y a une trentaine d’années. Il en est convaincu : « Chacun d’entre nous est responsable d’influencer positivement la marche du monde. C’est uniquement de cette manière que nous aurons une chance d’atteindre nos objectifs. »
En 2019, Kyburz se lance dans la construction d’un centre de recyclage de véhicules. D’anciens véhicules postaux y sont remis à neuf et sont ensuite revendus sous le label 2ndLife. Ce pionnier de l’E-mobilité se démarque également dans le recyclage de batteries. En collaboration avec l’institut interdisciplinaire de recherche pour les sciences des matériaux et le développement des technologies ( Empa ), l’entreprise a conçu un procédé de recyclage respectueux de l’environnement qui permet de récupérer 91 pour cent des matières premières sans recourir ni à la chimie ni à l’énergie thermique.
En 2020, la première installation en interne a été mise en service. En outre, depuis cette même année, l’entreprise organise un symposium annuel dédié à l’économie circulaire. Lors d’ateliers et de conférences, on réfléchit à la manière dont la science, la technique et l’économie peuvent contribuer à la vie commune dans un environnement sain. L’équipe de KYBURZ en est persuadée : des changements positifs peuvent advenir à l’unique condition que des personnes de tous les domaines soient réunies et que ces thématiques complexes puissent être discutées de façon pluridisciplinaire, expliquées simplement et remises en question.
Pour en savoir plus sur le pionnier du climat KYBURZ Switzerland SA : www.kyburz-switzerland.ch
La Suisse dispose d’un réseau de transports publics bien développé. Dans les grandes villes et les agglomérations, les gens peuvent généralement choisir entre le tram, le bus ou le train. Mais à la campagne, la situation est différente.
Avec le service de transport à la demande de Mybuxi, son fondateur Andreas Kronawitter veut combler cette lacune. « Je ne possède moi-même pas de voiture, mais j’aimerais quand même pouvoir me rendre partout », explique-t-il. Le physicien est également conscient de la problématique du changement climatique et observe cette évolution avec inquiétude. « Le secteur des transports est responsable d’un tiers de la consommation d’énergie en Suisse. C’est à ce niveau là que nous voulons agir. »
Dans différentes régions rurales, le service de transport de Mybuxi emmène les passagères et les passagers à l’endroit souhaité au moment souhaité – à partir de tôt le matin et jusqu’à tard le soir. Les trajets sont réservés via une application. Sur les cinq véhicules actuels de Mybuxi, quatre sont électriques. Dans l’Emmental, le terrain nécessite en effet parfois un véhicule à quatre roues motrices. Or, il n’existe malheureusement pas encore de modèle électrique adapté en Suisse.
Depuis l’ouverture du service en avril 2019, Mybuxi a déjà transporté plus de 70’000 passagères et passagers. Contrairement au transport privé motorisé, les véhicules de Mybuxi sont très efficaces : un seul d’entre eux transporte jusqu’à 200 passagers par jour. D’ici 2025, mybuxi souhaite pouvoir proposer ce service dans toute la Suisse.
Conçu comme un complément aux transports publics, le service de transport à la demande est soutenu par le Fonds pionnier Migros et SuisseEnergie, partenaires de l’innovation.
Pour en savoir plus sur le pionnier du climat Mybuxi : www.mybuxi.ch
«Statt nur zu reden, wollte ich selber etwas gegen den CO2-Ausstoss unternehmen», sagt der Landwirt Franz Keiser. Der 63-Jährige führt in Neuheim im Kanton Zug den Hof Wies. Im Jahr 2011 begann er, an der Produktion von Pflanzenkohle zu tüfteln. Die Idee: Baum- und Strauchschnitte aus der Region zu hochwertiger und klimafreundlicher Pflanzenkohle zu verarbeiten.
Mehr zum Klimapionier Franz Keiser: https://hof-wies.ch/
Cela semble complètement fou à première vue, mais il s’avère que c’est tout à fait réalisable. Certes, il faut pouvoir et vouloir y investir du temps ainsi qu’un peu d‘argent. Mais pour Benno Frauchiger, originaire de Berne, après un échange scolaire en Australie et une nouvelle visite à sa famille d’accueil quelques années plus tard, une chose était sûre : son budget CO2 était épuisé. À l’avenir, il souhaite alors renoncer à prendre l’avion, mais pas à voyager. La prochaine fois, il rendra visite à ses amis sans emprunter l’avion. Depuis lors, il est retourné à deux reprises en Australie, la première fois à vélo (et en bateau), la seconde fois en voilier.
En parallèle, Benno a déjà visité de nombreux autres pays sans prendre l‘avion, comme la Thaïlande, l’Indonésie, l’Uruguay ou l’Afrique du Sud. Pour réaliser ces voyages vers des destinations lointaines, il a généralement quitté son travail et a pris la route pendant plusieurs semaines ou mois. Benno en est convaincu : « Voyager est un immense privilège. Chaque voyage mérite qu’on y consacre du temps et qu’on s’imprègne des gens et de la nature en chemin ».
Il est néanmoins conscient que de tels voyages ne sont pas une option pour tout le monde. Mais souvent, il manque tout simplement d‘un exemple concret de ce qu’il est possible de réaliser sans avion. À travers les récits de ses voyages, Benno souhaite inspirer et partager des alternatives. Pour guider les gens de manière ludique vers des itinéraires alternatifs, il a créé, en plus d’un site web, le jeu des sept familles « ohni Flugi » (‘sans avion’). À l’aide de 32 cartes, il présente ses destinations préférées, accessibles avec un budget-temps relativement modeste. Il s’agit bien entendu de nombreuses villes et îles européennes qui peuvent être atteintes en quelques heures ou en quelques jours en prenant le train et, selon les cas, le bateau.
Au-delà d‘une réduction de la consommation d’énergie, Benno évoque d’autres bonnes raisons de voyager par voies terrestre et maritime. « J’aime voir et ressentir le contexte plus large, j’aime donc connaître le chemin qui mène de A à B. Dans un siège passager à 10’000 mètres d’altitude, on perd tout lien avec la réalité du terrain. En revanche, en voyageant sur la terre ferme, on passe par de nombreux endroits intéressants. On peut s’arrêter à tout moment pour prendre un café et rencontrer de nouvelles personnes passionnantes ».
Pour en apprendre davantage sur Benno Frauchiger et sur ses astuces de voyage : www.ohniflugi.ch (en allemand)
Le tourisme durable n’est pas forcément plus cher : Les auberges de Jeunesse Suisses sont exemplaires en la matière, permettant de passer des vacances respectueuses du porte-monnaie et du climat. Agir de manière responsable, voilà une exigence que vous vous imposez à vous-même – et que vous vivez.
Déjà depuis la moitié des années 90, les auberges de jeunesse suisses réduisent leurs émissions de gaz à effet de serre par plusieurs moyens. Depuis de nombreuses années, l’électricité alimentant nos structures provient à 100 pour cent de l’énergie hydro-électrique. En ce qui concerne le gaspillage alimentaire, le recyclage ou encore les achats divers, nous nous efforçons continuellement à être plus respectueux de l’environnement.
Les Auberges de Jeunesses Suisses gèrent 45 structures, s’y ajoutent six en franchise. Pour leurs efforts en termes d’écologie, elles ont toutes reçu le label Ibex-Fairstay, une attestation de durabilité dans la branche de l’hébergement. De plus, depuis le début des années 2000, les nouveaux bâtiments sont construits en utilisant des matériaux écologiques et en respectant la norme Minergie.
Comme exemple, on peut prendre le WellnessHostel4000, établi en 2014 à Saas-Fee. Il s’agit du premier « hôtel » en bois à cinq étages en Suisse. Pour ses performances énergétiques, le Département fédéral de l’énergie l’a même certifié. En 2015 il a également reçu le Watt d’Or dans la catégorie « Bâtiments et espace ».
Pour en savoir plus sur le pionnier du climat Auberges de Jeunesse Suisses : www.youthhostel.ch
La réservation de voyages en train à l’étranger demande souvent beaucoup de temps et peut être compliquée. Les diverses plateformes ne sont pas attractives et les tarifs locaux pour les billets de train sont presque impossibles à trouver. C’est l’expérience qu’ont vécue trois amis de l’école cantonale de l’Oberland zurichois, ce qui les a incités à fonder Simple Train. Leur idée : simplifier les voyages en train, en Europe.
L’équipe a débuté en 2019 avec une page Facebook et une adresse mail. Les jeunes entrepreneuses et entrepreneurs se sont mis à rechercher les liaisons ferroviaires sur les divers sites de réservation. En contrepartie d’une petite redevance.
Depuis, Simple Train a son propre site web et, en avril 2021, elle est devenue la première plateforme de réservation de voyages internationaux en Suisse. L’équipe a pu s’agrandir et compte aujourd’hui sept personnes.
« Avec nos prestations, nous voulons surmonter les difficultés du processus de réservation et ainsi réduire les voyages en avion », explique Markus Portmann, l’un des fondateurs. Car les billets d’avion d’un prix comparable sont beaucoup plus faciles à réserver.
« Nous voulons convaincre les gens de voyager d’une façon respectueuse de l’environnement. La protection du climat nous concerne tous et nous voulions lancer un projet qui apporte immédiatement un résultat. » En effet, aller à Amsterdam en train au lieu de prendre l’avion permet en une seule fois d’avoir le même impact que de renoncer à manger de la viande pendant neuf mois. « Les conséquences du changement climatique sont désastreuses. Cela concerne aussi les émissions liées aux déplacements », dit Portmann.
Depuis l’automne 2020, Simple Train est subventionné par le Fonds pionnier Migros.
Pour en savoir plus sur le pionnier climatique Simple Train : www.simpletrain.ch (en allemand)
Le 5 avril 2056 pourrait bien être la date fatidique : la toute dernière journée de ski possible sur le glacier « Vorabgletscher » dans la station de sports d’hiver de Laax – C’est ce que prédisent les calculs actuels de l’ETH de Zurich.
La société touristique grisonne « Weisse Arena Gruppe » s’est fixé comme objectif de retarder le plus possible la fonte du glacier. « Nous sommes persuadés que cela vaut la peine de lutter pour cet endroit exceptionnel et ainsi montrer la voie qui nous permet de stopper le changement climatique causé par l’activité humaine. »
Le groupe d’entreprises commercialise l’offre touristique de la destination Flims Laax Falera. En moyenne 8000 visiteurs profitent tous les jours de l’hiver suisse pendant la saison de ski. Tous ces efforts sont faits pour protéger l’une des bases commerciales de l’Arène blanche : le sport d’hiver.
Reto Gurtner, président du conseil d’administration de l’entreprise, est convaincu que le succès économique doit forcément aller de pair avec le développement durable et la protection de l’environnement.
Depuis 2008 déjà, la totalité des besoins en électricité du groupe « Weisse Arena » est couverte à 100 pour cent par l’énergie hydraulique suisse. De plus, il est prévu de faire de Laax la première destination alpine autonome en n’utilisant à 100 pour cent que des ressources écologiques régionales pour satisfaire la totalité des besoins énergétiques. Le mot clé est la décarbonisation – c’est-à-dire l’abandon du charbon. Dans ce but, l’entreprise développe ses propres installations de panneaux solaires et s’attache à réduire sa consommation totale d’énergie par une meilleure efficience énergétique. Afin que nous puissions encore profiter des splendides montagnes suisses au-delà des années 2050.
Pour en savoir plus sur la pionnière climatique Weisse Arena Gruppe : www.weissearena.com (en allemand ou en anglais)
Au-dessus de Meiringen dans l’Oberland bernois se trouve l’hôtel historique « ROSENLAUI » fondé en 1771 et géré actuellement par la famille Kehrli-Mauser. Situé au cœur d’un splendide paysage de montagne à 1330 m d’altitude, équipé d’un mobilier datant de la seconde moitié du 19ème siècle et du tout début du 20ème, il offre à ses hôtes un séjour reposant en pleine nature, à l’écart de notre modernité trépidante, sans wifi ni télévision.
« L’hôtel, notre manière de vivre, notre région avec ses villages animés, notre nature et nos paysages doivent rester un lieu de ressourcement aussi pour les générations futures », dit Christine Kehrli. « La gestion de notre entreprise est orientée vers des objectifs visant la durabilité. Cela influence tous les domaines, de la production d’énergie jusqu’à l’achat des denrées alimentaires ». La famille Kehrli-Moser se fournit le plus possible auprès des producteurs de la région et produit elle-même son courant électrique. « Nous avons notre propre petite usine hydraulique. »
L’hôtel de montagne peut accueillir jusqu’à 60 hôtes et est ouvert de mi-mai à la mi-octobre, ce qui représente environ 7000 nuitées. En outre, le restaurant propose une vaste terrasse pour les hôtes de passage.
Le public-cible est également lié aux principes de la gestion durable : il s’agit de randonneurs, venant à 90 pour cent de Suisse ou des régions frontalières. « Nous favorisons les séjours de plus longue durée et n’organisons pas d’événements dans le cadre de l’hôtel. C’est seulement ainsi que le Rosenlaui va pouvoir survivre lors des prochaines 250 années et par là-même influencer de la manière la plus positive possible la région, la nature et le paysage », ajoute Mme Kehrli.
Pour en savoir plus sur le pionnier du climat Hôtel Rosenlaui : www.rosenlaui.ch
«Statt nur zu reden, wollte ich selber etwas gegen den CO2-Ausstoss unternehmen», sagt der Landwirt Franz Keiser. Der 63-Jährige führt in Neuheim im Kanton Zug den Hof Wies. Im Jahr 2011 begann er, an der Produktion von Pflanzenkohle zu tüfteln. Die Idee: Baum- und Strauchschnitte aus der Region zu hochwertiger und klimafreundlicher Pflanzenkohle zu verarbeiten.
Mehr zum Klimapionier Franz Keiser: https://hof-wies.ch/
Saviez-vous que le secteur de la construction est responsable d’environ 30 à 40 % de l’ensemble des déchets en Suisse ? Les éléments et matériaux de construction sont en grande partie éliminés après utilisation – bien qu’ils soient encore parfaitement fonctionnels.
La plateforme « useagain.ch » permet ici une évolution en direction de l’économie circulaire : du four aux poutres métalliques en passant par les fenêtres de toit, on peut acheter ou proposer soi-même d’innombrables composants en parfait état sur cette plateforme numérique. « Notre objectif est qu’en Suisse, plus un seul composant intact ne finisse à la poubelle ! », explique Julia Meyer, qui s’engage bénévolement avec son équipe pour usegain.ch.
Ce qui fait la particularité de useagain.ch : sur la plateforme, il est possible de faire soi-même l’inventaire de tous les éléments d’un bâtiment. Dès qu’un élément de construction n’est plus utilisé, on peut le mettre en vente d’un simple clic.
Useagain.ch ne s’adresse pas seulement aux acteurs du secteur de la construction, mais aussi aux architectes, aux investisseurs institutionnels et aux autorités. « En utilisant la plateforme, tout le monde peut faire quelque chose contre le gaspillage des ressources dans le secteur de la construction et de l’immobilier », estime Julia Meyer. Pour que la plateforme puisse remplir son objectif, elle doit toutefois être utilisée par le plus grand nombre de personnes possible.
Au cours des prochains mois, useagain.ch sera enrichi de nouvelles fonctions. Il est notamment prévu de mettre en place un outil qui associe automatiquement les demandes de recherche d’éléments de construction aux offres correspondantes. L’organisation des capacités de stockage nécessaires, du transport et du démontage doit également être automatisée. L’objectif est de supprimer le plus grand nombre possible d’obstacles et de faire de la réutilisation des composants une évidence.
Pour en savoir plus sur le pionnier du climat « useagain.ch » : www.useagain.ch
« Personne ne se doute que cette maison fonctionne à l’énergie solaire », sourit l’architecte Erika Fries de Huggenbergerfries Architekten. L’immeuble locatif « Solaris » à Zurich-Wollishofen allie des exigences élevées en matière de conception à une technologie solaire moderne.
L’ensemble de l’enveloppe du bâtiment sert à produire de l’électricité solaire : tant la façade que le toit sont recouverts d’un total de 1300 éléments photovoltaïques. Vu de l’extérieur, cela passe inaperçu car un verre coulé de couleur aubergine cache l’installation solaire. Certes, ce verre réduit la production d’électricité de 20 pour cent, mais il permet à l’immeuble de s’intégrer esthétiquement dans son environnement.
L’enveloppe solaire est née de la collaboration entre la Haute école de Lucerne et les spécialistes du photovoltaïque Sundesign et Ertex. Depuis l’achèvement de la maison en 2018, elle fournit deux fois plus d’électricité que la quantité nécessaire pour sa propre consommation, y compris pour la voiture électrique incluse dans le loyer.
L’enveloppe du bâtiment a été installée par Scherrer Metec AG. Pour le directeur et copropriétaire de l’entreprise, ce système photovoltaïque est une évolution logique des techniques de façade classiques vers une construction efficace sur le plan énergétique – donc vers l’avenir : « Dans quelques années, ces petites centrales seront des matériaux de construction normaux pour les façades. »
L’immeuble est un bon exemple de la manière dont la consommation d’énergie solaire et l’architecture solaire peuvent se compléter dans les projets d’urbanisme. La maison Solaris a reçu le Prix solaire suisse en 2018.
Pour en savoir plus sur le pionnier du climat Solaris : www.hbf.ch (en allemand)
« Nous nous battons pour la préservation des ressources naturelles et la réduction des déchets liés à la construction. Pour ce faire, nous promouvons la construction à partir de l’existant et le recyclage des matériaux de construction », déclare l’architecte Barbara Buser.
Depuis plus de 20 ans, le bureau d’architecture que Barbara Buser a fondé avec Eric Honegger, baubüro in situ, promeut le recyclage des matériaux de construction, la remise en état et la rénovation de bâtiments. Aujourd’hui, les deux pionniers emploient environ 60 collaborateurs dans leurs « Bureaux Upcycling » à Bâle, Liestal et Zurich.
Les émissions de gaz à effet de serre peuvent être en grande partie réduites en recyclant des matériaux de construction, des bâtiments et même des sites entiers. Plus de la moitié des matériaux de construction utilisés par baubüro in situ pour construire l’atelier K118 à Winterthur proviennent de bâtiments démolis. « Ainsi, nous réduisons les émissions de gaz à effet de serre de 60 pour cent », explique Barbara Buser.
« Ce qui nous motive et nous pousse à réaliser ces projets, c’est l’espoir que l’on puisse encore sauver notre civilisation sur cette planète », déclare l’architecte.
Le baubüro in situ a déjà reçu plusieurs récompenses : en 2021, il remporte le fameux prix de la construction métallique Prix Acier ainsi que le Global Holcim Awards for Sustainable Construction, considéré dans le monde comme l’un des plus prestigieux prix récompensant les constructions durables.
Pour en savoir plus sur la pionnière du climat baubüro in situ SA : www.insitu.ch (en allemand)
Et si le béton pouvait contribuer à résoudre la crise climatique ? – C’est pour répondre à cette question que neustark, un spin-off de l’EPFZ a été fondé il y a trois ans. En 2020, neustark était la première entreprise permettant aux producteurs de béton de stocker du CO2 dans leur béton. La technologie derrière le béton le plus écologique de Suisse : lier le CO2 sous forme de calcaire dans les pores et à la surface des granulats de béton. Ce granulat amélioré remplace le sable et le gravier dans la fabrication de nouveau béton. Il permet de réduire l’utilisation de ciment sans impacter la qualité du béton. Ainsi le bilan climatique peut être amélioré de 10 pour cent.
Cependant, les deux fondateurs de la start-up, Johannes Tiefenthaler et Valentin Gutknecht ne s’en contentent pas. En 2025, la commercialisation du premier béton stockant autant de CO2 qu’il n’en émet devrait avoir lieu. De cette façon, le béton climatiquement neutre devrait enfin devenir une réalité. Tiefenthaler et Gutknecht sont convaincus qu’il s’agit ici d’un modèle d’affaires du futur. D’après Tiefenthaler « Plus de 90 pour cent des personnes de la branche que j’ai rencontré voient dans le stockage de CO2 une chance – d’un point de vue écologique et d’un point de vue économique ».
Mais pour atteindre les objectifs de l’Accord de Paris il faut également d’autres approches selon Tiefenthaler. Le développement de technologies à émissions négatives, voulu par la Confédération, reste un défi majeur. Les deux fondateurs de neustark voient leur entreprise comme faisant partie de la solution. Le fait que leur technologie et leur modèle d’affaires suscite beaucoup d’intérêt les rend optimistes. « Les possibilités qui s’ouvrent à nous sur le chemin de la neutralité climatique promettent un avenir passionnant. »
Pour en savoir plus sur le pionnier du climat neustark : www.neustark.com
L’immeuble de la Unterdorfstrasse à Brutten dans le canton de Zurich n’est certainement pas une construction ordinaire : c’est pour cela que l’ancienne conseillère fédérale Doris Leuthard est venue en personne l’inaugurer en 2016. Il s’agit en fait du premier immeuble au monde autosuffisant sur le plan énergétique, sans apport externe en électricité, pétrole ou gaz naturel, et sans cheminée. Cela est entre autres rendu possible par des panneaux solaires à haut rendement, par divers accumulateurs à l’intérieur et en dessous du bâtiment ainsi que par une efficacité énergétique maximale.
Le bâtiment a été conçu par René Schmid Architekten AG. Le bureau d’architectes a également réalisé quelques années auparavant la construction de l’Umwelt Arena Schweiz. Ce centre environnemental a ouvert en 2012 à Spreitenbach, dans le canton d’Argovie, et il offre depuis cette date un espace d’exposition et d’événements sur le thème de la durabilité. Avec ses différents équipements photovoltaïques, éoliens et d’énergie solaire thermique et l’utilisation de la chaleur de l’air, du sol et de la nappe phréatique, l’Umwelt Arena couvre sur l’ensemble de l’année l’intégralité de ses besoins énergétiques.
La fondation Umwelt Arena Schweiz a réalisé, en collaboration avec les organisations partenaires pour ses expositions, plusieurs projets phares de construction moderne jusqu’à aujourd’hui, parmi lesquels l’immeuble autonome sur le plan énergétique de Brütten déjà mentionné.
La motivation personnelle de l’architecte René Schmid est sa passion pour la conception d’habitats de haute qualité, en harmonie avec les humains et l’environnement. Il souhaite démontrer avec ses constructions que des projets durables et orientés vers le futur sont d’ores et déjà réalisables et rentables. Et cela lui réussit brillamment : la Umwelt Arena de Spreitenbach et l’immeuble autonome en énergie de Brütten ont été primés à plusieurs reprises. Pour son dernier projet – un lotissement neutre en CO2 à Männedorf – son bureau d’architectes a obtenu en 2021 la distinction du Watt d’Or, décerné par le Département Fédéral de l’énergie, le label de qualité de l’excellence énergétique.
Pour en savoir plus sur le pionnier du climat René Schmid Architekten AG : www.reneschmid.ch (en allemand)
Dans l’industrie de la charpente, la tradition des compagnons est restée vivante jusqu’à aujourd’hui. C’est le cas dans la menuiserie Hirschi à Trub dans l’Emmental, où des compagnons sont régulièrement de passage. L’un d’entre eux était l’Appenzellois Stefan Nägeli. Il a familiarisé le patron Jürg Hirschi avec la production de parois en bois massif.
Enthousiasmés par ce système de construction, des menuisiers et charpentiers expérimentés de la région ont fondé en 2012 la Truberholz SA. Le site de production de Truberholz est parfaitement situé dans la région boisée de l’Emmental – 50 pour cent de la surface de la commune de Trub est constituée de forêts. Les agricultrices et agriculteurs vendent directement le bois abattu à Truberholz pour qu’il soit transformé, les distances de transport restent courtes et la valeur ajoutée reste dans la région. Outre sa haute qualité, le caractère régional du bois est un facteur important pour les clientes et clients. En Emmental, les habitants sont fortement enracinés dans leur région.
Les maisons de Truberholz nécessitent non seulement moins d’énergie lors de leur fabrication, mais elles ont encore un autre avantage pour le climat : Lorsqu’on utilise du bois pour construire, le CO2 capté par l’arbre est retiré du cycle naturel pour plusieurs décennies, voire plusieurs siècles. En outre, lors de la mise en œuvre de cette technique écologique, le bois qui n’a visuellement pas une qualité optimale peut être caché. Pour les parois, l’aspect du bois massif derrière le revêtement ne joue aucun rôle.
L’enjeu de la protection du climat a nettement gagné en importance, déclare Christian Marty de Truberholz : « Aujourd’hui, l’appartenance politique ne joue pratiquement plus aucun rôle quant à cette question. Le changement climatique, également dans des régions à tendance bourgeoise comme c’est le cas en Emmental, n’est plus une question de foi, mais c’est un fait. » Il s’avère donc qu’avec l’utilisation du bois régional, on ouvre une nouvelle voie pour l’avenir.
Pour en savoir plus sur la pionnière du climat Truberholz SA : www.truberholz.ch (en allemand)
Le secteur suisse de l’architecture et de la construction est extrêmement enclin à la démolition. Afin de mieux exploiter le terrain à bâtir et de pouvoir proposer davantage de logements modernes, de nombreux bâtiments et lotissements sont détruits et remplacés par de nouvelles constructions. Dans leur fonctionnement, ces dernières émettent généralement moins de CO2 que les anciennes maisons, mais leur construction nécessite tellement d’énergie qu’il est presque toujours plus judicieux de simplement rénover les bâtiments existants.
Plusieurs projets du bureau Salathé Architekten Basel montrent comment cela est possible. Au lieu de remplacer une maison ancienne par une nouvelle construction plus grande, les architectes l’ont agrandie d’un duplex supplémentaire en y ajoutant une structure en bois. Cette densification permet de créer davantage d’espace habitable sans perdre la substance historique du bâtiment.
« J’ai toujours attaché de l’importance à une utilisation rationnelle des bâtiments existants », explique Dominique Salathé, cofondateur du bureau en 1997 (à l’époque sabarchitekten*). Il constate que ces dernières années, le thème de la durabilité est devenu encore plus central.
« Nous ne pouvons pas contourner ce thème », estime également Jakob Schneider, membre de la direction. « En tant qu’architectes, nous devons prendre conscience de l’impact de nos activités professionnelles sur le changement climatique et exploiter notre marge de manœuvre. »
Outre la densification, les réaffectations et les utilisations intermédiaires jouent également un rôle important. Lorsque la clinique du sport Rennbahnklinik a déménagé en 2014 dans un nouveau bâtiment plus grand, les architectes ont transformé l’ancien bâtiment en une résidence étudiante avec soixante appartements au total. Cela a permis d’éviter une longue période d’inoccupation et de donner une nouvelle vie à l’ancien bâtiment.
En savoir plus sur le pionnier du climat Salathé Architekten Basel: www.salathearchitekten.ch
*1997-2016 sabarchitekten, à partir de 2016 changement de nom en Salathé Architekten Basel
© Atelier Fontana, Basel
«Statt nur zu reden, wollte ich selber etwas gegen den CO2-Ausstoss unternehmen», sagt der Landwirt Franz Keiser. Der 63-Jährige führt in Neuheim im Kanton Zug den Hof Wies. Im Jahr 2011 begann er, an der Produktion von Pflanzenkohle zu tüfteln. Die Idee: Baum- und Strauchschnitte aus der Region zu hochwertiger und klimafreundlicher Pflanzenkohle zu verarbeiten.
Mehr zum Klimapionier Franz Keiser: https://hof-wies.ch/
Pour mettre fin à l’ère des énergies fossiles, l’Association suisse pour la protection du climat a lancé l’initiative pour les glaciers. En automne 2022, cette initiative a été retirée au profit d’une loi (contre-projet indirect). Les électeurs et électrices devraient se prononcer à ce sujet en juin 2023. Abonnez-vous à notre newsletter pour être tenu au courant.
Contact
Association suisse pour la protection du climat
8003 Zurich
[email protected]