Stefan Wenger a vécu ce changement en première ligne. Lorsque cet habitant de l’Emmental a repris l’exploitation de son père à l’âge de 25 ans, l’élevage était en pleine mutation dans toute la Suisse. Aujourd’hui, en 2050, le quadragénaire dirige une exploitation maraîchère florissante qui, comme beaucoup d’autres, a pu tirer parti du changement climatique. Écoutez par vous-même :
Aujourd’hui, en 2050, la plupart des exploitations agricoles suisses s’appuient sur la vente directe, via par exemple des abonnements aux paniers de légumes, des magasins de ferme ou des boutiques en ligne de coopératives. De cette façon, les agriculteurs et agricultrices reçoivent un prix équitable pour leurs produits respectueux du climat, mais cela limite également le gaspillage alimentaire dans les champs. La raison : les normes en partie insensées des grossistes quant à la forme et à la taille des légumes ne s’appliquent plus.
Le changement climatique dans l’agriculture est allé de pair avec un changement de nos habitudes alimentaires. Aujourd’hui, en 2050, il est tout à fait normal d’avoir une alimentation régionale et majoritairement végétale. De nombreux agriculteurs et agricultrices ont saisi cette opportunité et se sont reconvertis : ils produisent désormais des légumes, des spécialités à base de plantes et diverses alternatives aux produits animaux – et ils les vendent à un bon prix.
Grâce à la diminution du nombre d’animaux d’élevage, les importations d’aliments pour animaux ne sont plus nécessaires en 2050. Les pâturages suisses suffisent à produire l’alimentation animale. Les cycles nationaux de ce type protègent le climat, mais nous rendent également moins dépendants de l’étranger, ce qui est un atout majeur en matière de sécurité alimentaire.
Les animaux d’élevage font encore partie de l’agriculture en 2050. Mais grâce à des troupeaux plus modestes, ils sont aujourd’hui en bien meilleure santé et ont besoin de moins d’antibiotiques qu’il y a 30 ans, à l’époque de l’élevage intensif. Cela permet également de réduire le nombre de germes résistants aux antibiotiques.
Heureusement, l’époque où la communauté agricole était considérée comme pollueuse est révolue. Aujourd’hui, en 2050, nos agriculteurs et agricultrices sont estimés de tout le monde – y compris des citadins – pour leur important travail : l’approvisionnement en denrées alimentaires compatibles avec le climat et la préservation de nos moyens de subsistance.
Pour mettre fin à l’ère des énergies fossiles, l’Association suisse pour la protection du climat a lancé l’initiative pour les glaciers. En automne 2022, cette initiative a été retirée au profit d’une loi (contre-projet indirect). Les électeurs et électrices devraient se prononcer à ce sujet en juin 2023. Abonnez-vous à notre newsletter pour être tenu au courant.
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